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La navigation sur le torrent s'avère assez périlleuse, d'autant que les Aventuriers ne sont pas très doués dans le maniement d'un radeau. Malgré tout, en prenant appui sur les rochers avec les pagaies qu'ils se sont fabriqués, ils arrivent tant bien que mal à éviter les écueils et à diriger leur esquif sur le cours d'eau. Ils découvrent rapidement qu'il héberge une étrange espèce de poissons volants de grande taille et que ces animaux remontent le courant dans une sorte de migration. Ils se rendent alors compte que, plus bas, des filets sont tendus au dessus de l'eau, en travers de la gorge étroite dans laquelle il navigue. Ces filets, posés ici par un peuple inconnu, ayant visiblement pour fonction de capturer les poissons en vol. Ils réussissent à trancher le filet avant qu'il n'emporte tout ce qui est sur le radeau, mais ils découvrent alors que la suite du cours d'eau est largement encombré par une dizaine de ces filets géants qui risquent de jeter à l'eau leur matériel, leurs animaux, voire eux mêmes. Ils remarquent cependant qu'il doit être possible de slalomer entre ces obstacles en portant le radeau tantôt prés de la rive gauche, tantôt près de la rive droite. Ils remarquent également les propriétaires des filets.

Suspendus à la falaise, à près de 80 mètres au dessus des flots, d'énormes nids d'hirondelles fait de terre et de débris divers abritent plusieurs centaines de transients agressifs, mi-singes mi-grenouilles, qui tentent de les attaquer avec des harpons en os. Les aventuriers tentent de parlementer en arrêtant le radeau au bord du fleuve; avant de faire plus de dégâts dans les installations des créatures, mais celles-ci ne voient en eux que des proies et transpercent Ithak avec un harpon. L'Ulmeq, blesser très grièvement, "hésite" entre la vie et la mort pendant que ses compagnons relancent le radeau dans le courant et tentent d'éviter les attaques. Ils repèrent un étroit défilé dans lequel ils s'engagent pour finalement se rendre compte que c'est un canal d'alimentation d'une grande roue à aube de près de 30 mètres de haut. Avisant une grotte juste avant que leur navire ne soit pris par le mouvement de la roue, ils s'y engagent, poursuivis par des transients qui nagent. Ils découvrent alors, dans la grotte, une machinerie entraînée par la roue, mais également les nombreux transients qui s'agitent en les voyants, et l'écluse qui ferme leur canal. Comprenant que ce canal permet de réguler l'apport d'eau à la roue, Raydjik, Karl, Sylvian et Plumacier sautent du radeau et courent chercher un moyen d'ouvrir les portes de l'écluse tandis que Gjörn et les autres tentent de manoeuvrer l'assemblage flottant. Réussissant à ouvrir en grand les portes alors que les transients surgissent de partout, tous les Aventuriers se regroupent sur le radeau qui, porté par la vague née de l'ouverture brutale de l'écluse, aboutit rapidement dans le cours principal du fleuve, hors de la grotte.

Ils poursuivent leur fuite, attaqué par un autre groupe de ses transients se balançant au bout d'une corde élastique au dessus du cours d'eau. Après les avoir tués ou mis en fuite, ils peuvent enfin se reposer sur un fleuve au courant lui aussi moins turbulent, et panser les impressionnantes blessures d'Ithak.

Au bout d'une semaine, alors que l'Ulmeq revient à lui, ils se rendent compte que le courant s'accélère et qu'ils vont aboutir à une cascade. Ils arrivent tant bien que mal, en particulier en utilisant astucieusement un sort de Gjörn, à immobiliser le radeau et Plumacier se transforme en faucon pour aller en repérage. Il découvre alors qu'ils sont au sommet d'une impressionnante cascade et qu'il y a près de 1500 mètres de vide qui les séparent du pied de la chute d'eau. Refusant de retourner sur le radeau, il se pose au sommet du canyon dans lequel ses amis sont prisonniers et regarde leurs efforts désespérés pour ralentir le radeau qui, inexorablement entraîné par la puissance des flots, finis par basculer dans le vide.

Aprés une longue chute, ils traversent un nuage dans lesquels ils sont ralentis, semblant flotter un instant. Mais, au sortir de cet étrange nuée, ils rechutent de plus belle, atterrissant dans un lac dont l'eau amplifie les sons de manière si importante que leur plongeon et celui du radeau qui les suit les assomme. Pendant ce temps, Plumacier tente de se transformer en faucon mais, perturbé par ces émotions, perd le contrôle de lui-même.

Quand ils se réveillent, c'est pour constater qu'ils sont tous (excepté Plumacier qui a visiblement disparu) allongés dans un bâtiment très sobre, presque militaire, et qu'au dehors des hommes s'entrainent au pied d'un étendard de la guilde du Poing Rouge. Les voilà dans la gueule du loup...

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