Ce scénario est celui du livre de base, j’ai juste rajouté une introduction et remanié un peu une partie pour simplifier la tâche de mes joueurs qui, comme je vais vous le narrer de mon mieux, ont quelque peu ramé.

Le groupe est composé de Shan Qi, beau bretteur peu futé (perso classique pour notre Jojo préféré), Bao Jin (Médecin vivant à Nao, boxeur au caractère bien, trop, trempé), Xiu Yi (escrimeur taoïste ambidextre), Jin Li (solide expert du maniement du Jian), et Sun Yan (lettré métis, plus doué pour la négociation que pour la filature, bretteur aussi à ses heures).

Tout commence dans le Royaume de Zhao, bien connu pour ses marchands et ses élevages de chevaux, et plus particulièrement dans la ville de Nao. Shan Qi, Jin Li, Xiu Yi et Jin Li s’entraînent durement avec les autres élèves de Main Gauche. De son côté Bao Jin tente de faire oublier son talentueux médecin de père, parti à la capitale avec femme et enfant.

Au cour de l’un des entraînements, Tong, le fils adoptif de Main Gauche, ne modère que peu son enthousiasme et Shan Qi doit aller consulter le médecin, ce ne sera pas la seule visite médicale de l’aventure (est-il utile de préciser que c’est Main Gauche qui arrête un combat bien mal engagé pour notre magnifique bretteur. Ben oui dans notre série, j’ai des taos mais j’oublie de m’en servir parce que je débute à Qin et que ce n’est pas facile de gérer tout cela quand on a que 1 en Bois et que l’on fait un roleplay ahurissant de réalisme !). Dommage pour Bao Jin qu’il n’ait pas revu ses honoraires à la hausse, il aurait pu amasser une petite fortune en particulier la nuit, mais chaque chose en son temps.

Les disciples de Main Gauche et Bao Jin se connaissent depuis quelques temps, certains depuis l’enfance (ouf le groupe est formé, fallait bien trouver un lien entre les persos, c’est pas toujours facile de boulot de MJ, et encore ce n’est que le début des aventures de nos valeureux héros, futures légendes et potentiels comiques troupiers).

Lors d’une matinée quartier libre et alors que Main Gauche a déjà disparu (mais cela les PJ s’en apercevront à leur retour), Shan Qi est pris violemment à parti par Tong et quelques solides amis de boisson (de quoi solide et boisson ça ne va pas ensemble, on voit que vous n’avez pas fréquenter les piliers de bar !), Tong accusant Shan Qi de lui avoir volé son héritage (ce qui laisse quelque peu perplexe les joueurs). Les autres persos dispersés sur le marché, y compris le médecin qui comme par hasard avait choisi ce jour pour faire quelques emplettes (je sais la ficelle est un peu grosse mais comment faire, faut bien aider le destin des héros parfois) ne peuvent qu’assister impuissants au début du spectacle, qui se résume à un magnifique lancé de pastèque sur la tête de Tong. Puis tout s’accélère, les comparses se dispersent sur le marché pour poursuivre les amis de Shan Qi, pendant que le médecin faisant mine de soigner Tong immobilise un ses compagnons. Les étals volent, tout tombe, bien aidé en cela par les PJ, ce n’est plus un marché c’est un capharnaüm. Bao Jin emmène Tong et son ami dans l’auberge du Cygne argenté pour y trouver refuge et accessoirement les neutraliser puis il ressort constater l’ampleur des dégâts. Il va de soi que la garde fait irruption sur le marché pour tenter de rétablir le calme, courageusement Jin Li va boire un petit coup dans une autre auberge La coupe pleine (je sais, je trouve toujours des noms bidons pour mes auberges, mais c’est une de mes marques de fabrique avec les attaques de loups, n’est ce pas chers joueurs de Ténèbres !), Xiu Yi livre quant à lui deux des complices de Tong non s’en avoir prétendu qu’ils tentaient de voler une pauvre marchande, oubliant tout de même de préciser qu’il a légèrement transformer l’étal en sac à bandits, compromettant ainsi la suite des ventes de la pauvre femme qui n’en demandait pas temps !

Bao Jin découvre que Tong est parti de l’auberge sans doute avec la complicité du propriétaire mais tentant de se renseigner avec peu de diplomatie, il réussit seulement à provoquer l’arrivée des gardes (police partout, justice nulle part comme le déclame Jojo !)

Au final les PJ s’en sortent avec un petit rappel à la loi par un gradé.

Les persos font leur retour chez eux, pour découvrir que l’armoire de Main Gauche dans ses appartements a été fracturée (ils ne comprennent pas par qui et je crois qu’ils n’ont toujours pas compris que c’était Tong le responsable), l’enquête débute à peine quand Yii, la fille de Main Gauche qui n’est pas indifférente au charme martial de Jin Li, (eh oui, c’est pas le plus beau qui tombe la belle, non mais ! Le jeu de rôle a des avantages, on peut s’y venger de la vie réelle, mais non il n’y a pas de frustration !) fait son entrée. Les PJ doivent la convaincre de leur innocence, le charme de Jin Li facilite la tâche (ben vous voyez que je suis sympa comme MJ). Peu de temps après des gardes font irruption en compagnie de Tong qui les accuse de l’effraction, courageusement nos futures légendes décident de suivre les gardes chez le magistrat pour donner leur version des faits. Tout le monde se retrouve chez le magistrat qui écoute la version des PJ, puis laissent repartir tout le monde à l’exception de Bao Jin. En effet notre colérique médecin apprend à ses dépends que les magistrats sont des gens susceptibles et que l’on ne peut pas quitter leur bureau sans leur autorisation (Oui je sais mon cher JP tu faisais du roleplay, mais moi aussi donc le magistrat était très en colère).

Les persos qui commencent gentiment à pédaler dans le riz, cherche des indices dans la ville, ils n’apprennent pas grand-chose (c’est quand même dommage que Yii ne leur ait pas dit que son père était dans la bambouseraie juste derrière la maison ! Je n’allais pas leur donner la solution toute cuite dans la bouche comme un mauvais bœuf sauce aigre douce). En revanche la rumeur enfle concernant l’arrivée prochaine d’un historien envoyé par le roi du Zhao et répondant au nom de Lao Li (une petite pancarte, mais elle était prévue celle-là !)

Au final tout le monde est réuni pour apercevoir le cortège emmenant Lao Li ainsi que Su Zuo et Bec Rouge. Shan Qi réussi a voir le tatouage sur la main de Su Zuo mais il ne parvient pas à se souvenir pourquoi cet idéogramme lui dit quelque chose (eh oui, 1 en Bois ça n’a pas que des avantages !), heureusement il comprend (mais non personne ne lui souffle l’idée à la table, assez bavarde faut-il le préciser, mais la vengeance est un plat qui se mange froid et je connais une partie d’Agone et une de Vampires qui promettent d’être agitées. Vengeance !!!!) qu’il faut faire part à ses compagnons d’infortune de sa découverte. L’idéogramme est le même que celui qui orne la main de Main Gauche (quant à savoir pourquoi, il y a des mystères bien mystérieux dans ce scénario, fort bien écrit par les esprits tortueux des auteurs de Qin, qu’ils en soient ici remerciés).

Les PJ décident de rencontrer Su Zuo pour éclaircir le mystère de la marque, rappelons que le maître a disparu depuis quelques jours (j’ai pris quelques libertés avec la chronologie initiale, histoire de faire croire que j’avais bossé sur le scénar !). Bao Jin décide de proposer ses services au palais et ainsi pouvoir rencontrer facilement Su Zuo, vu que c’est le meilleur et le seul médecin de Nao ce n’est pas trop difficile. La rencontre a lieu, les PJ évoquent Main Gauche, piquant au vif la curiosité de Su Zuo qui reste de marbre en apparence (quel talent dans l’interprétation ce MJ), pourtant les PJ, un rien soupçonneux, se doutent que le guerrier ne leur dit pas la vérité quand il prétend ne pas connaître d’autres personnes avec la même marque que lui (bien pratique l’empathie, même si ce n’est pas un détecteur à mensonge comme il a fallu l’expliquer au sympathique Julien). Au sortir du palais les PJ découvrent que Su Zuo envoie ses hommes dans la ville, mais découvrant qu’ils font les auberges, les PJ renoncent à leur filature (dommage ils se seraient aperçus que les soldats posaient un tas de questions concernant Main Gauche).

Les PJ font la rencontre de Bec Rouge qui entreprend de recruter des hommes pour un mystérieux chantier de fouille (le tombeau où se déroule la palpitante et angoissante scène presque finale du scénar, mais ne brûlons pas les étapes comme dirait Richard Virenque, un rien pyromane !). Après un certain temps de réflexion, le toujours vif d’esprit Shan Qi (qui me rappelle beaucoup un Felsin que j’ai connu !) accepte d’aller jouer les déblayeurs histoire de recouvrir son corps musculeux de sueur et de poussière (presque aussi sexy qu’un rugbyman du Stade Français sur papier glacé pour éviter les désagréments des éclaboussures !).

Peu de temps après et malgré une surveillance des plus étroites, un individu pénètre chez Main Gauche et enlève Yii au nez et à la barbe des joueurs (vous avez compris il s’agit de Su Zuo qui a quelques comptes à régler avec Main Gauche qu’il soupçonne de se cacher, le guerrier est parvenu à déjouer la surveillance grâce à une brillante utilisation de ses Taos et aussi parce que le MJ l’avait décidé. Na !). Tong a été au passage assommé, les PJ l’interrogent sans ménagement, ce qui provoque sa colère et son départ. Sun Yuan décide de le suivre et de faire avec lui la tournée des tavernes à bonne distance (quelques tables !), il va de soi que l’émule des RG est repéré au bout de la quatrième taverne par les compagnons de boisson de Tong, un petit combat s’en suit. Sun Yuan lettré et cultivé comprend rapidement qu’un passage par une fenêtre peut être moins dangereux qu’un passage à tabac ! Cela finit tout de même chez le médecin pour le lettré et surtout pour le pauvre malheureux qui avait tenté de le suivre et qui s’est retrouvé atteint dans son intimité par un coup de pied du, toujours viril, Jin Li.

De plus en plus dans le riz collant du scénario, Bao Jin tente sa chance en ville, il tombe sur Bec Rouge qu’il surprend en galante compagnie (une femme mariée qui aurait pu leur donner des renseignements sur son Don Juan mais tant pis !). Il tombe alors nez à nez avec trois hommes qui visiblement filent eux aussi Bec Rouge, et les invite à boire un verre dans l’auberge où se trouve précisément l’objet de leur filature (pourtant il a 4 en Bois, mais des fois tout n’est pas logique en jeu de rôle !). Bao Jin interroge rapidement les trois hommes puis s’en va (dommage les trois assassins pourront reprendre leur mission !).

Pendant que Shan Qi continue ses travaux de déblaiement et accepte de passer en équipe de nuit, ce qui est censé lui laisser le début de l’après midi pour enquêter (et non pour dormir !), les autres persos toujours perdus dans les méandres du scénario vaquent aux tâches quotidiennes de l’école.

De nuit, Xiu Yi et Jin Li tente de s’approcher des lieux de fouille et se font repérer, enfin c’est Jin Li qui se fait repérer (tout le monde ne peut pas avoir le Tao de l’ombre dissimulée, il faut dire que Xiu Yi possède la bagatelle de 7 Taos différents, ça aide bien quand on pense à s’en servir !). Nos deux ombres de la nuit, aperçoivent d’autres hommes qui s’approchent eux aussi du chantier et semblent parler avec les gardes. Nos deux héros repartent persuadés que les nouveaux venus sont rentrés dans le chantier (il n’en est rien, il voulait voir ce qu’il se passait mais ça les PJ ne l’ont pas découvert). Comprenant que le chantier cache une partie du mystère, le médecin de nuit tente de se faire engager à minuit ! (Ben oui, ils attendent cette heure là pour embaucher un médecin, c’est un jeu mais quand même il y a des limites. En tout cas merci pour ce fou rire mon petit JP).

Les travaux touchent d’ailleurs à leur fin, et Lao Li annonce triomphant que l’accès au tombeau va bientôt être dégagé.

Un soir alors qu’ils sont en ville, Jin Li et Jun Yuan tombent sur les trois assassins en train de commettre l’irréparable (ce n’est plus une pancarte, c’est un magnifique tableau fluorescent, brillant de mille feux !). Nos deux héros n’écoutent que leur instinct et se portent au secours du pauvre Bec Rouge, le combat s’engage à trois contre trois pour s’achever après force Taos et manoeuvres à trois contre zéro. Bec Rouge repart non sans avoir remercier ses sauveurs.

Puis tout s’accélère (si je vous assure j’ai accéléré, je sentais les joueurs un peu en train de jouer les D’Abboville du jeu de rôle), Main Gauche fait sa réapparition, blessé, portant sa fille dans un bien triste état. Bao Jin prouve alors qu’il est le digne héritier de son père en soignant à tour de bras et avec une certaine maestria (comme quoi je ne suis pas toujours moqueur dans mes résumés de partie !). Main Gauche, après avoir rapidement expliqué qu’il est parvenu, non sans mal à éliminer un vieil ennemi en la personne de Su Zuo, demande aux PJ de se rendre sur le chantier pour assister à l’exploration du tombeau, il leur fait d’ailleurs une lettre de recommandation pour Lao Li (oui je sais je suis parfois généreux, mais il me faisait de la peine à patauger mes joueurs, en plus j’avais peur qu’ils ne veuillent plus revenir et moi je n’ai pas de copies à corriger pour m’occuper !).

Le final est en fait assez rapide, ils vont tous dans le tombeau avec Lao Li, évitent de se casser la figure, trouvent un document fort ancien que Lao Li récupère, ramassent une urne que Shan Qi renverse malencontreusement (mais bon ils ont de la chance sur le jet de Résistance donc pas de malédiction, dommage !), éliminent avec une certaine facilité les démons et ressortent de la caverne avant l’éboulement. Dehors, il trouve Lao Li assommé, le document a disparu et un cheval s’éloigne au loin.

Les PJ sont perplexes, les joueurs fatigués par près de 6 heures de jeu où ils ont gentiment mais sûrement pataugé. La suite bientôt dans le Grand tournoi (un hommage à un grand acteur belge, je me marre à l’avance ! Ce sera un scénario original, enfin un scénario pas officiel surtout).

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